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Philippe DE GAULLE
("Entretiens avec Michel Tauriac")
- Vous obligeait-il souvent à lire certains livres ?
- Il ne m'y obligeait jamais. Il m'y incitait. C'était la plupart du temps des livres de légendes plutôt que des histoires merveilleuses pour enfants. Le premier qu'il me conseilla, les Quatre Fils Aymon, racontait les exploits de quatre jeunes Ardennais combattant à cheval. Je me souviens aussi des Mésaventures de Jean-Paul Chopard, une histoire assez moraliste qui décrivait tout ce qu'un enfant ne devait pas faire. Ma mère ajoutait bien sûr ses propres orientations. Je lui dois ainsi la lecture de livres sur les animaux illustrés par Benjamin Rabier et les romans de la comtesse de Ségur et d'autres oeuvres de ce genre. Les illustrations de mes livres devaient toujours être de goût. On ne m'aurait jamais mis entre les mains des dessins vulgaires, mal exécutés ou aux coloris criards. Mon père avait un sens artistique très développe.
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